Attention à l'anthropomorphisme!

 

     L'anthropomorphisme est le fait d'attribuer des caractéristiques ou des sentiments propres à l'humain aux animaux non-humains.

 

     On a tendance à prêter des concepts, des émotions humains à nos amis à poils ou à plumes vivant avec nous, mais il faut faire attention à cette tendance qui peut avoir des effets néfastes pour nos compagnons.

     En effet, si l'on attribue des intentions à l'animal qui ne sont pas les siennes, ou si l'on interprète ses comportements sous un mauvais prisme, nous ne sommes plus à l'abri de nous tromper et de ne pas comprendre notre animal! Et en plus de cette méprise, nous pouvons porter préjudice à notre boule de poils.

     De plus, un anthropomorphisme poussé peut amener l'humain beaucoup trop loin et nuire au bien-être de son compagnon. Un exemple, lorsque les humains commencent à habiller leur animal comme s'il était leur poupée! Ou encore ne faire que porter leur chien en promenade comme s'il était encore une poupée, ou incapable de vivre au sol comme ses congénères. Ceci est néfaste pour l'animal et peut aboutir à des troubles du comportement ou des troubles physiques, car l'animal est contraint et ne peut exprimer ses comportements naturels bons pour son développement, épanouissement et pour sa vie de tous les jours.

 

     Parlons maintenant de certains concepts typiquement humains, par exemple comme le concept de jalousie et celui de la vengeance. 

Voici deux exemples de concepts mentaux bien humains. En tout cas, ils ne sont pas présents chez le chien, le chat, le lapin, le rongeur ou le furet. Il y a méprise lorsqu'on interprète un comportement comme étant un comportement de jalousie ou de vengeance. L'animal n'est pas capable de tels concepts.

     En effet, l'animal agit par intérêt. S'il accoure lorsqu'il vous voit caresser votre deuxième animal, ce n'est pas par jalousie, mais bien parce qu'il y voit un intérêt pour lui, celui de se faire aussi caresser, et qu'il aimerait en profiter.

     Ou alors s'il vous tourne autour lors d'un nouvel événement, ce n'est jamais par jalousie, mais le plus souvent parce qu'il est anxieux à cause de ce nouvel événement et vient chercher réconfort, apaisement, auprès de vous. Rien de plus!

 

     Aussi, si l'on pose des attentes anthropomorphique sur son animal, celui-ci ne pouvant pas les satisfaire puisqu'elles sont irréalisables et contraires à sa nature, nous pouvons être déçus et cela peut mener dans de tristes cas à l'abandon de l'animal, celui-ci ne correspondant pas à l'idée que ses humains s'étaient faite de lui!

 

     Nous devons donc être chacun-e bien vigilant-e à ce sujet, et n'hésitons pas à nous demander si nous pensons telle ou telle chose, ou agissons de telle ou telle façon, parce que nous possédons un savoir sur l'espèce de notre animal vivant avec nous et faisons donc son bien, ou si au contraire nous lui attribuons nos croyances, nos désirs et notre volonté.